Le Corps ou l'Étranger,
 comme vous préférez.
Le voilà, c'est lui, nous habitons tous dedans, nous en avons tous un, plus ou moins acceptable en fonction de la nature ou des normes sociales que nous nous inventons pour nous classifier, les gros, les jeunes, les minces, les athlétiques, enfin, en fonction du sexe, de l'heure, de l'époque, des priorités de la modes, de la politique, de la religion ou de l'opinion du misanthrope du jour.
Nous vivons avec lui, il n'est rien sans nous et nous ne sommes rien sans lui et puis il y a les autres, les autres gîtes, ceux des autres que nous ne comprenons guère mais qui en occupe un aussi, comme un chien dans sa niche, un escargot dans sa coquille ou une huître dans la sienne, nous les voyons, nous leur parlons et nous les écoutons, mais savons nous ce qu'ils disent ?, les comprenons nous ?, ce n'est pas évident, mais comme ils ne nous comprennent pas non plus laissons les choses comme ça, c'est bien plus facile.
Ou non ?